Ce dimanche 16 mai, j'avais hésité entre le trail des Cerfs, dans les Yvelines, et le trail de Boncourt, à Noailles dans l'Oise, qui tous deux proposaient un large choix de distances. J'ai finalement opté pour ce dernier, afin de découvrir cette région, et choisi une distance idéale pour moi : 17 km.

Les conditions de cette journée étaient idéales : temps plutôt beau, et le rayonnement du soleil est sensiblement atténué par un vent du nord bien frais (7°C vers 9H). Aucune difficulté de parking, car la fréquentation n'est pas aussi forte qu'aux grands trails de la région parisienne : environ 400 coureurs en tout, dont 120 sur le 17 km, c'est quasi-familial !

Remise des dossards, petit échauffement sur 3 km, les départs s'échelonnent tous les quarts-d'heure dans l'ordre décroissant des distances et sont donnés au son de corps de chasse !

9H45, c'est à nous, départ sans secousse, et même sans sprint, les coureurs sont très raisonnables ce matin ! Il est vrai qu'avec cet effectif limité, il n'est pas aussi vital de faire immédiatement sa place dans le peloton… Très vite, je me trouve dans le groupe de tête, puis avec la première montée en chemin, nous sommes trois à nous détacher légèrement de la troupe, sans avoir besoin de nous forcer. Le parcours commence par de larges chemins d'exploitation en léger relief. Après 4 ou 5 km de ce genre, je me dis que nous allons faire toute la course à trois, et commence à discuter avec mes deux concurrents qui sont de l'Oise. J'imagine une course sympathique en trio qui se départagerait au sprint final, ce qui n'est plus mon point fort…

Nous arrivons alors en forêt, une première bonne montée s'annonce, je m'attends à perdre un peu de distance. Mais surprise, lorsque la pente devient forte, ce sont mes deux compagnons qui se mettent à marcher, tandis que je me sens tout-à-fait apte à courir encore. Je passe donc en tête en me demandant si cela va durer ! Le parcours devient maintenant très agréable : relief varié, charmants chemins en forêt entrecoupés de pistes herbeuses en lisière de bois, c'est parfait pour courir agréablement, sans chocs et à bonne allure. Entre les deux premiers ravitaillements, je commence à rattraper les concurrents du 28 km partis 15 minutes avant nous. Il n'y a pratiquement aucun problème de dépassement car les chemins sont secs et plutôt larges, et c'est très motivant d'avoir toujours des coureurs en ligne de mire. Aucune trace de mes anciens compagnons, il semble que j'aie fait « le trou ». En outre, je me sens aujourd'hui en très bonne forme et ne ralentit pas. Un verre d'eau à mi-parcours, un pruneau pour le plaisir et l'énergie, on continue sur ce rythme.

Aux deux tiers, je découvre la difficulté annoncée de ce parcours : les ravines. Il s'agit en fait de 4 grands ravins terreux bien pentus d'une vingtaine de mètres chaque fois, équipés de cordes pour sécuriser leur franchissement. Rien de bien terrible par ce temps sec, mis à part que cela fait baisser la moyenne. C'est après que je trouve aussi des coureurs du 11 km partis 15 minutes après et dont le parcours se termine de la même façon que le circuit de 17 km. Cela pimente encore un peu ma course, et ce matin personne ne me résiste. Le parcours s'achève par 3 km plus fastidieux sur piste large puis route, heureusement principalement en descente, ce qui me permet encore un final rapide, puis presque un sprint à l'arrivée, pour le plaisir plus que par nécessité, et c'est mon arrivée très isolée qui surprend un peu les organisateurs, à un peu moins d'1H15.

Détente, et je guette l'approche de mes comparses de course : j'ai finalement plus de trois minutes d'avance sur le 2^ème, et un coureur non identifié au début s'est intercalé dans le trio initial. La 1^ère féminine arrive à 1H26, très classe !

Mais une nouvelle épreuve survient maintenant : une attente interminable de la remise des prix, car un problème de classement occasionne un retard de presque deux heures, et c'est finalement peu avant 14H que survient enfin l'annonce des résultats définitifs. Heureusement, le climat et la pelouse agréables, ainsi qu'un excellent orchestre nous aident à patienter en fraternisant avec d'autres coureurs. La course s'avère bien lotie (Champagne pour les 1ers).

A part cette faiblesse sur le traitement des résultats (le président semblait au bout du rouleau), l'organisation était très solide sur le terrain et l'ambiance excellente, cette course sympathique mérite d'y revenir !

Bruno