Récit: Le Semi de Boulogne par un périgourdin !

 

Qui d'autre que Bruno, peut faire du skating dans le bois de Boissy ?!!

 

Ce week-end, le Kirikou - pardon, le Kikourou - était très dense, une majorité des membres de l'ACB étant en course, qui à Cannes, qui à Chevreuse, qui à Enghien, qui encore à Boulogne-Billancourt, de nouveau sous les couleurs de l'Entente Sportive Renault. J'affectionne maintenant ce semi depuis que j'y ai réalisé ma meilleure performance personelle, l'année dernière, malgré le vent et la pluie.


Cette année, nouveau parcours, avec une partie dans le bois de Boulogne, et un climat beaucoup plus favorable : temps frais mais sec et beau, avec un vent faible. De plus, j'étais hier soir à l'Escale Indienne, soirée de l'Office Municipal des Sports de Beauchamp, avec le grattin de l'ACB, et dopé par le menu très épicé. Bref, j'arrivais ce matin à Boulogne avec des jambes fraiches et un moral d'acier !


Après le passage à la consigne du Gymnase Paul Bert, je me précipitai à 9H32 pour la photo des 101 Dalmatiens, en fait tous les coureurs inscrits par l'Entente Sportive Renault. Je commence à en connaître quelques-uns. Quelques minutes après, je trouve son coach, Alain COLLEOC, et lui remet un colis de la part de l'ACB. Faute de temps, mon échauffement est minimaliste, mais j'ai quand-même fait quelques accélérations  de réveil et des étirements pour éviter une blessure (pas dans cet ordre, rassurez-vous). Je surveille toujours mon mollet gauche blessé il y a un peu plus d'un mois.

Mon dossard 705 me permet d'accéder au sas 1H30, très fréquenté, mais lors de la fusion des sas, je parviens à me glisser assez près de l'avant des 1H20 ; néanmoins, je ne vois pas les élites, qui doivent être quelques mètres devant.

Départ des handisports, discours du maire de la ville qui nous souhaite une belle course sur ce nouveau parcours, et à 10H pile, c'est le coup de pistolet du départ pour les 6100 coureurs de cette édition.


Je débute ma course dans la foule sur une avenue pas assez large, il me faut doubler par les cotés quand c'est possible pour me rapprocher des drapeaux des meneurs d'allure 1H20 que je dépasse un peu après la marque du premier kilomètre, franchi en 3mn45s. Vers les 2 km, en 7mn20, je suis enfin dégagé et prend mon rythme de croisière pour parcourir les quais de Seine vers l'Ouest puis le Nord. Le soleil brille et me réchauffe un peu, le paysage de l'Ouest parisien est assez beau sous cette lumière, pour l'instant tout va bien. Je dépasse progressivement quelques petits pelotons, une féminine toute fine, et aux marques des 5 (18mn16) et 7 km (25mn30), je fais un petit calcul mental qui projette un temps inférieur à 1h18, donc je suis à la bonne vitesse. Vers 8 km, on croise les premiers coureurs, ce qui permet de bien visualiser les écarts.

 

Vers 9 km, on longe le fameux hypodrome de Longchamp, et on entre dans le bois de Boulogne, c'est dûr car on y trouve d'abord un long faux-plat montant, puis une vraie et longue montée (plus de 500 m), avec le passage des 10 km. Au ravitaillement, je m'arrête quelques instants pour boire, car je suis incapable de boire en courant à la fin de cette côte, dans laquelle j'ai lâché un coureur et le peloton suivant. Mon temps intermédiaire est encore favorable, je cours maintenant quasiment seul sur les routes du bois, des restes de brume s'estompent, c'est magnifique et je me sens encore bien, un petit bonheur ! La fin du parcours boisé est marqué par une bonne descente, récompense de la dure montée accomplie : j'en profite pour me rapprocher du petit peloton qui me précédait, je double son attardé sur l'avenue qui nous ramène vers l'Ouest, vers 12 km, et de nouveau je me retrouve sur les quais de Seine, pour l'épreuve de vérité : mes jambes sont toujours volontaires, je dépasse le petit peloton, maintenant il faut tenir jusqu'au bout, et peu importe le paysage, je compte les kilomètres restants ! Un commissaire de course compte et annonce les classements instantannés, je serais 65ème. A 14 km (deux tiers du parcours), je parviens à faire la petite règle de trois, c'est encore bon pour moins d'1h18, mais ça devient plus dûr.

 

Je dépasse de nouveau quelques coureurs, à l'occasion des petits tunnels du quai, par contre, surprise, un coureur que j'avais doublé avant le tiers de la course me double brutalement, avec une bonne différence de vitesse. Il porte un maillot blanc et noir emblême de la Bretagne, il ralentit légèrement, je le rejoins et nous faisons une bonne distance ensemble, mais beaucoup de spectateurs l'encouragent : ma parole, ils sont tous pour la Bretagne, il n'y a personne pour un périgourdin esseulé et anonyme ! Jusqu'à 19 km nous sommes ensemble, c'est la fin des quais de Seine, nous commençons à remonter vers l'arrivée, au Nord. Je commence à peiner, je manque d'encouragements, à la marque des 20 km, la Bretagne me double et s'en va, peu après un autre coureur fait de même, sans doute la Vendée... C'est le dernier effort, les dernières centaines de mètres sont longues à franchir, mais au carrefour central de Boulogne, c'est le dernier virage, et j'aperçois l'arche d'arrivée. Pas moyen de rattrapper mes deux concurrents, tant-pis, ce n'est pas l'essentiel : j'arrive enfin sous l'arche, à 1h17mn24s au chronomètre officiel, 19 secondes à ma montre, j'ai gagné 15 secondes sur mon record de l'année dernière, c'est une réussite inespérée !


C'est dans l'euphorie que je profite de la collation d'arrivée, félicitant la Bretagne et la Vendée, et bien d'autres encore... Je retrouve mon camarade Philippe BERARD, de Renault, mais je ne parviens pas à trouver mes collègues de l'ACB. Je récupère mon sac au gymnase, quelques étirements pour détendre mes mollets, mais ma blessure n'est pas réapparue. Avec ce beau temps, je décide de ne pas rentrer directement, je retourne donc à l'arrivée, juste lorsque le commentateur nommme et appelle les trois premiers de chaque catégorie, j'entends mon nom, 1er V2, comme l'année dernière ! Je rencontre mes deux concurrents de catégorie, tous deux entre 1h18 et 19mn, et j'ai donc la chance de monter sur le camion-podium, de recevoir un sac entier de récompenses, et de figurer sur des photos officielles de l'épreuve. 
Je suis habillé pour l'hiver, il fait très beau, j'appelle ma famille pour annoncer mon résultat et rentre enfin vers Beauchamp, pour me restaurer et me reposer (un peu de jardinage toutefois en guise d'étirements de récupération). Plus qu'à raconter tout-celà pour le blog...

Voila donc un week-end très réussi, avec notamment un parcours beaucoup plus varié et beau qu'avant, merci encore à l'ESR !


Bruno de MAGONDEAUX



24/11/2011
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