Ce week-end, c'était l'embarras du choix :

Deux courses sur route et le cross de Taverny. J'ai finalement opté pour le 15 km des Berges de Conflans que j'avais déjà couru en 2007 par un temps frais mais sec.

Ce matin, surprise : Au lieu de la pluie verglaçante promise par la météo, c'est une vraie tempête de neige qui se déclenche vers 10H, si bien que Jacques DUVERT m'appelle pour une concertation : la course sera-t-elle maintenue, n'est-ce pas trop dangereux d'y aller en voiture, puis de courir sur 5 cm de neige ?

Impossible de joindre l'organisation, et les autres coureurs du club y vont, donc on part !

Effectivement, même si la neige commence à fondre, la circulation est très lente, mais nous avons une bonne marge. Inscriptions sur place, vestiaire, échauffement, je retarde au maximum le moment de retirer mon coupe-vent, car je ne peux pas dire que je "brûle d'envie" de courir par ce temps...
14H00, coup de pistolet du départ, la meute s'élance, et un gros peloton de tête prend une grande allure, un peu trop rapide à mon goût, je me fais donc décrocher, inutile de me griller dans les trois premiers kilomètres qui parcourent le plateau jusqu'à la forte descente jusqu'au bord de Seine. Il faut bien prendre garde, surtout dans les nombreux virages, à la neige bien glissante qui occupe tous les endroits non dégagés par des passages répétés de véhicules, mais les chaussures de trail que j'ai choisies aujourd'hui n'étaient pas indispensables.

Ce sont donc les fameuses berges, bien plates, sauf qu'en entrant dans la vieille ville de Conflans, il faut monter raide jusqu'au château, qui abrite le musée de la batellerie. Aussitôt on redescend... mais non, il faut à nouveau monter pour un tour de parc du même château, et cette fois descendre sur la rue principale et on rejoint les quais. Au cours de ce petit intermède, j'ai pu doubler 4 ou 5 concurrents, dont un V2 (je me suis renseigné au passage), j'espère qu'il n'y en a pas d'autre devant, car l'écart est important.

Le parcours s'étire jusqu'à la confluence de l'Oise avec la Seine, c'est le moment de la véritable course de fond, dans laquelle il faut s'efforcer de maintenir le rythme malgré la fatigue qui s'installe progressivement, et une douleur au tendon d'Achille droit, contractée je crois au cours de la séance de côtes de dimanche dernier : pas fatale, mais une gêne sensible. Les écarts sont presque stables, quoique je distance insensiblement mes poursuivants, mais devant j'ai un espace libre d'au moins 200 mètres.Demi-tour dans le parc en face du confluent, on croise maintenant tous les autres coureurs, j'aperçois au passage Elizabeth, Sébastien, Alain puis Murielle.

Passage aux 10 km en 38 minutes, les côtes ont coûté cher en temps !

On repasse devant le port de Conflans, un peu plus loin je commence à mieux distinguer les deux coureurs qui me précèdent, et c'est la brutale remontée sur le plateau par le fameux chemin des Laveuses, à 12 km : plus que 3 km pratiquement plats pour finir, ça va passer. Je m'approche progressivement du coureur précédent , je le dépasse à 1 km de l'arrivée, sans réaction perceptible : sera-t-il en mesure de me faire le coup du sprint final ? Sur le stade, je jette donc mes dernières forces pour éviter ça, et pour une fois j'y parviens ! C'est bon, 57mn37s, je suis 15 ème scratch.

L'atmosphère ne s'est guère réchauffée et il pleut maintenant, je me précipite donc vers le vestiaire pour m'habiller chaudement, je retrouve Jacques qui a pris toutes les photos possibles, Elizabeth et Sébastien. J'ai entendu qu'il y avait des kinésithérapeutes dans le gymnase, donc j'y vais en boîtant pour faire soigner mon tendon très endolori : c'est un havre de chaleur et de douceur, en fait ce sont des étudiants-ostéopathes qui nous prodiguent les meilleurs soins possibles, sous l'attention vigilante de leurs aînés. Même Jacques DUVERT, qui ne court que demain, en profite avec délectation !

Encore un peu de patience "au frais" avant la remise des prix, qui est menée avec une belle célérité. Scratch, séniors, V1, V2 : je suis bien 1er V2, avec une belle et grosse coupe, Jacques prend les photos du podium : merci à Jacques, Elizabeth et Sébastien de m'avoir attendu dans cette atmosphère glaciale !

Et maintenant, vivement le cocooning au chaud à la maison...

Bruno de MAGONDEAUX

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