Marathon du Mont St-Michel - Le récit d'Eric
Dimanche 09 mai , c'était mon rendez vous à moi pour le marathon du Mont Saint Michel si cher à mon cœur.
Déposé au parking à 7h du matin (les bretons ferment tôt les accès), je me sentais un peu seul avec beaucoup de peur et d'émotions, le vent étant déjà au RDV, ciel gris, 6° bref pas de quoi faire le fier.
Et puis un rayons de soleil assis sur un banc, DJamel notre ami de Taverny. La gentillesse d'un cafetier du port (qui nous a permis de rentrer nous réchauffer en attendant le départ).
Départ à 8h30 sur le port avec d'entrée une côte de 1500 m, le meneur d'allure très rapide sur les 3 premiers kilomètres, un trop gros groupe de coureurs avec quelques bousculades et je décide au 5èmeKm de partir avec quelque uns devant pour éviter l'éventuelle chute et nous voilà au 9 Km avec vent de face 60 km heure dur dur.
Au 19ème km, c'est la fête j'attrape au vol ma bouteilles de produit ( autorisé par Laurent ) je rempli ma gourde et Yalla !, un coup, moi devant, un coup un autre, le vent souffle toujours, mais le relais marche bien nous ne sommes plus que 4 à y croire.
Au 26ème km, hélas, dur retour à la réalité pour mes jambes, je commence à ralentir, la flamme rouge avec son cortège de coureurs espérant le -de 3 h me double…
Une autre course commence pour moi, je me bats pour limiter malgré tout la casse ,le vent toujours le vent plein de poussières dans les polders, je bois, je souffle, je pris, je m'engueule (ai-je eu raison de tenter l'aventure du -de 3 h avec trop peu d'entrainement ?, Oui bien-sur !).
Au 35ème km, curieuse impression, j'ai mal à la hanche droite mais j'avance et je double, je rattrape 1, 2 puis des groupes entiers.
Allez encore 7 km avec une foule comme au tour de France qui encourage, qui porte. Je mets un morceau de bois entre mes dents, la douleur est très forte, arrêter? Non. Marcher? Non !
Continuer le Mont se rapproche enfin avec toujours ce vent accompagné de soleil et enfin le graal, mon graal : 200 derniers mètres et top chrono 3h09’23’’.
Je pleure, j'embrasse le sol, j'ai mal partout mais vivement le prochain !
A bientôt à ceux que je peux voir malgré mes horaires décalés
Eric
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