Enfin cette année, le calendrier et mon état de santé me permettent de courir le Maratrail, la course nature la plus proche de Beauchamp ! Je me suis inscrit sur la distance intermédiaire de 21 km, l'organisation Action Raid de Dominique proposant aussi un 10 km et un 42 km.

Je suis probablement le seul coureur de l'ACB, quoique j'aie entendu un local m'indiquer que Jean-Marc GIRAUD devait s'y inscrire également.

C'est presque un dimanche d'été, je prend donc mon vélo pour m'approcher de la forêt par Taverny. Juste avant de garer mon vélo, je rencontre Didier BOST qui part pour son footing de Taverny, faute d'avoir pu se garer au carrefour des 4 Cèdres, pour cause de grosse affluence pour la course ! Nous montons donc ensemble jusqu'au plateau, en guise d'échauffement. Ayant repéré mon inscription sur le tableau des courses, Jacques DUVERT m'attendait à la remise des dossards pour un encouragement. Le départ du 42 km a déjà été donné, vers 9H comme prévu.

A 9H20, toute la meute est au départ commun des 10 et 42 km, pour le traditionnel briefing de Dominique, qui a droit à un chant d'anniversaire (25 ans parait-il). Je me suis avancé en première ligne et retrouve comme prévu deux de mes concurrents du Maxicross de Bouffémont, avec le petit chien qui est surexité aujourd'hui !

Départ sans chichi, rapide, grande descente et forte remontée sous le pont du Diable, qui donne immédiatement le ton de la course : très physique ! Tandis que nous nous dirigeons vers l'extrémité Ouest de la forêt de Montmorency, je suis parmi les 10 premiers, il y a beaucoup de dépassements au fil de la succession de petites montées et descentes, et la hiérarchie s'établit après une dizaine de minutes, je suis approximativement 6ème, et je m'efforce d'adopter un rythme soutenable toute la course, d'autant plus que je n'ai pas pris d'eau du tout malgré l'absence de ravitaillement : en principe, j'ai l'autonomie nécessaire pour 21 km !

Nous progressons vers le Nord de la forêt, vers Chauvry, et je perds progressivement le contact avec mes prédécesseurs, au fil des nombreuses montées. Juste avant la route, la patronne Dominique est là, nous encourage et annonce notre classement provisoire. Après la traversée de la route, l'itinéraire du 10 km bifurque vers le sud (quelle chance !), tandis que nous continuons vers l'Est, avec de nouvelles montées qui croisent notre itinéraire traditionnel d'entraînement. Je dépasse maintenant de plus en plus de concurrents du 42 km, dont certains m'encouragent, et je leur rend bien car en aucun cas je n'aimerais accompli deux tours de ce circuit épuisant.

A certains moments de nouveau, je suis seul et de plus en plus attentif à la navigation, car avec ce soleil dans les yeux, il est difficile pour moi d'apercevoir à temps les petits points roses sur les arbres, et même les banderolles disposées aux carrefours les plus importants. Je reconnais certains chemins parcourus dans l'autre sens au Maxicross, car nous approchons beaucoup de Bouffémont. A cet endroit, l'itinéraire commençe à s'orienter vers le sud (c'est-à-dire en direction de l'arrivée !), mais cela signifie encore des montées, et de nombreuses pérégrinations, à l'approche de la route de crête de la forêt. vers une heure de course, je perds un moment le balisage et doit rebrousser chemin, car il fallait traverser subitement la route, sans que ce soit bien signalé il me semble. De l'autre côté, c'est une descente, mais hors chemin, et entravée par une succesion de troncs d'arbre couchés, il est très difficile de continuer à courir, et en plus il faut bifurquer à droite ou à gauche tout les 50 mètres ! Je perds donc encore un peu de temps, alors que j'avais estimé un temps de course de l'ordre de 1H30.

Cap à l'Ouest, puis au sud, nous croisons la route tournante du bois du Roi, puis nous passons vers la tour (itinéraire d'entraînement), mais en direction de l'Est, c'est-à-dire en s'éloignant de l'arrivée ! On croise finalement la route de Montlignon vers le centre équestre, encore une montée jusqu'à la crête Sud, et cette fois enfin on progresse vers l'Ouest, et après encore 5 ou 6 raidillons, l'itinéraire traverse la route de St-Prix et ce sont les banderolles qui nous guident vers l'arrivée, ouf !

J'apprends alors que je suis 3ème derrière les inévitables seniors et leur petit chien, et avec un temps de 1h42mn15s, qui montre la difficulté du parcours (dont au moins deux minutes perdues). Quel courage ont les coureurs du marathon ! Vers midi, c'est le podium féminin puis masculin, avec une bûche signée Maratrail et une petite chaussure...

Vite, descente, vélo, douche, repas d'été sur la terrasse, on va se reposer, mais quoi ? Du jardinage cet après-midi ? Seigneur, ma femme veut m'achever ! Adieu...

Bruno de MAGONDEAUX