100 km Millau 2014

Rappels et dernières recommandations.

La fin de préparation.

Ça y est vous avez fait le travail et maintenant tout ce que vous allez faire peut venir en négatif de votre préparation;Donc pas d’imprudence. Pas de sortie pour vous prouver que vous êtes prêts et pour vous tranquilliser. Vous aurez l’occasion de le faire le jour « J ».

Vous allez aussi avoir envie de courir parce que vous en avez fait beaucoup ces derniers temps et qu’il va y avoir des trous dans votre emploi du temps. Gardez cette envie et accumuler cette frustration pour le 27, cette énergie psychique supplémentaire ne sera pas de trop ce jour-là.

Diminuer vos apports alimentaires jusqu’au jeudi qui précède la course. Vous allez dépenser moins d’énergie et il est trop tôt pour faire des réserves.

Favoriser le repos tout en restant normalement actifs.

Quand vous ne saurez pas quoi faire, remplacez vos sorties par des projections mentales et voyez-vous dans votre course toujours en positif et en conquérant. Remplacer les éventuels doutes par des souvenirs de vos plus belles sorties de préparation. Vous aurez 50 kms à faire avec les jambes, mais les 50 derniers se feront avec la tête.

L’avant- veille

La nuit du jeudi au vendredi sera la plus importante. C’est là que vous devez dormir car la suivante sera courte et perturbée (en 2008 j’ai dormi 1h30 et j’ai fait mon meilleur temps).

Le matin du jour « J »

Ne changez pas vos habitudes. Faites les mêmes choses que lors des matins de vos longues sorties. Manger lentement, et comme pour les sorties que ce soit en quantité et en composition. Sans plus. C’est pendant la course que vous amènerez le nécessaire pour continuer.

Levez-vous tôt et après le repas, préparez-vous tranquillement sans se presser et sans stresser. Préparez aussi soigneusement vos ravitaillements perso. Gardez votre énergie en vous appliquant à faire tout lentement, concentrés pour ne rien oublier. Ne pensez pas encore à la course. Chaque chose en son temps.

Quand tout sera prêt il sera l’heure de partir pour le parc de la victoire (le bien nommé !!).

Là vous ne pourrez pas vous empêcher de savoir pourquoi vous êtes là et il faudra chasser toutes les questions du type « qu’est-ce que je fous là » et tous les doutes qui voudraient venir vous pourrir la tête. Vous êtes prêts, vous êtes forts et c’est ça qui compte.

L’état d’esprit du début de course

Ca y est c’est parti ; votre performance va dépendre de ce début de course.

Vous devez  être :

Concentrés sans être obsédés.

Détendus sans être euphoriques.

Dans votre course sans être complètement isolés.

Et surtout persuadé que pour le moment, vous ne partez pas pour une compétition mais pour une longue sortie en ballade d’une bonne quarantaine de kilomètres vous préparant au mieux pour attaquer après le marathon la vraie compétition, celle pour laquelle vous bossez.

Plus vous retarderez cette notion de compétition et plus vous raccourcirez la durée de cette compétition.

Les allures du début de la course

Comme dit précédemment, comme c’est une ballade, il n’est pas nécessaire de revenir sur les allures. Les minutes « perdues » pendant cette phase peuvent se transformer en dizaines de gagnées après le 70em km.

L’alimentation et l’hydratation du début de course

Justement cette période sera propice aux ravitaillements fréquents et en petites quantités. Hydratez-vous très fréquemment par petite quantités et n’hésitez pas à grignoter en même temps. Il faut économiser les réserves dont vous pourrez avoir besoin si, beaucoup plus tard, vous avez des problèmes pour vous alimenter. Favorisez le salé sucré pour éviter d’être écœurer.

Après le 15èm

Au 8em, vous avez récupéré vos accompagnateurs vélo et vous pouvez bénéficier de vos ravitos perso. Profitez-en. Ensuite arriveront les premières difficultés. Soyez très prudent pour ne pas bruler vos cartouches.

Du 30em au 40em est le passage le plus facile de la course. Attention, c’est là qu’on peut péter les chronos, avant de péter un joint plus tard. Alors prudence. Profiter plutôt de cette partie pour vous relâcher, sans escamoter les récup et les ravitos.

Après le Marathon

Ca y est vous êtes dans votre 100 bornes. Vous avez quitté les marathoniens et vous êtes les rois du bitume. Là vont commencer les vrais difficultés de relief et grâce à votre début de course sage vous allez pouvoir les affronter. Continuez à penser à vous alimenter.

Le retour de St. Affrique.

Enfin le retour.

Que du bonheur ! Maintenant c’est vous qui croisez ceux qui sont derrières et il leur en reste plus que vous à bouffer.

Il y aura des moments difficiles, qui parfois durent, mais qui grâce à votre préparation, passent et vous serez étonnés de découvrir des ressources que vous étiez loin de soupçonner d’avoir.

Direction le parc de la Victoire et rien ne doit vous faire lâcher.

A vous de terminer ce pari en pensant dans les coups de mou que vous êtes des supers et que c’est une chance que vous avez de pouvoir faire cet exploit.

Vous allez être des CENT-BORNARDS !!!

Ne la ratez pas !

Alain