Marathon de Paris: 6 avril 2014
Chers amis sportifs,
Denis is back after his Marathon in Paris.
Bon j’arrête de faire mon Forrest Gump car il est temps que je débriefe
ce défi sportif pour lequel je m’étais préparé tant physiquement que psychologiquement :
- Physiquement car une participation raisonnée à un marathon nécessite toujours un entrainement rigoureux sur au moins 8 semaines (merci les coachs de Beauchamp dont j’ai pu apprécier le plan d’entrainement
qu’il nous avait concocté),
- Psychologiquement car, connaissant bien Paris, j’avais l’angoisse de la lassitude et de la démotivation sur le parcours d’une part, au vu du nombre exponentiel de participants synonyme de “pousse-toi-de-là que je passe”
et, d’autre part, avec les difficultés recensées présentes en des secteurs kilométriques qui peuvent jouer sur le mental (les faux plats situés
entre les 25ème au 36ème km)
Fin prêt à relever ce nouveau challenge sportif qui allait être mon 6ème marathon en l’espace de 3ans), j’avais à l’idée de faire aussi bien voire un peu mieux qu’à l’occasion de mes deux dernières participations marathoniennes (Cheverny et La Rochelle
en 2013 avec un temps de 3h15’ à l’arrivée).
Mon objectif était donc d’approcher, si possible, le 3h12’. Je devais donc caler
mon allure de course sur une moyenne au kilomètre de 4 minutes 30s.
Voici donc le récit de mon aventure parisienne pendant d’autres taquinaient le bitume d’au pays du Capitaine Haddock.
En ce dimanche 8 avril 2014 :
▪ 05h 30 : Réveil en douceur suivi du petit-déjeuner qui va bien
(gateau-sport au chocolat Miam miam) puis préparatifs requis
(pause sanitaire, douche, crème anti-frottements, massage des jambes, etc…)
▪ 07h 15 : Arrivée sur Paris (super je trouve une place de parking à deux pas
de la Place de l’Étoile),
▪ 07h 50 : J’intègre mon sas de départ (3h15) – L’ambiance monte
progressivement et l’avenue de Champs Élysées se remplie très rapidement
▪ 08h 30 : La sono nous dynamise sur fond de musique « dance floor » - et les sas regorgent de concurrents (il parait que l’on est environ 45.000
et je veux bien le croire).
Je vérifie mon petit équipement de survie (ceinture supportant deux ″gourdettes″ + les susucres) et j’en profite pour m’alléger une dernière fois la vessie
(c’est cool d’être un homme et de pouvoir en toute discrétion utiliser
la petite bouteille vide de la boisson d’attente)
▪ 08h 45 : Pan ! L’élite ouvre la route sur la plus belle avenue du Monde,
▪ 08h 50 : On y est, la deuxième vague des 3h15 où je me trouve s’élance
en direction de la Concorde.
A l’amorce du 1er kilomètre (début de la rue de Rivoli) je suis un peu en avance sur l’allure qui m’était dédiée (4 mn20s au lieu des 4 mn30s).
Je freine volontairement mon ardeur pour ne pas me griller d’autant que côté
température il commence à faire chaud (et dire que Msieur météo annonçait de la pluie),
▪ Km 5 : Nous voilà arrivés à Bastille – au ravitaillement c’est le gros bordel où prédomine la loi de la jungle (y’en a qui ont peur de manquer,
ça pousse et en plus il gâche la marchandise).
Moi je m’en fiche car j’avais mon petit morceau de sucre d’avance dans ma musette (merci Sébastien de ce précieux conseil).
En outre l’amorce de la rue du faubourg Saint-Antoine est un véritable entonnoir qui constitue un obstacle au maintien d’une allure régulière – d’ailleurs je regarde mon chrono et je me dis Merde car j’affiche 13 secondes de retard :
″Pas grave, cool Denis, les bonnes sensations sont bien présentes et pense surtout à boire car ça cogne dur″
▪ Km 10 : On a terminé la partie montante de la Porte Dorée (merci les entrainements sur terrains accidentés en notre belle forêt de Montmorency).
Je passe l’épisode ravitaillements (queues de poisson, coups de coude).
Y’en a qui n’ont toujours pas compris que le ravito ne se limite pas à la 1ère table.
Côté chrono je perds toujours un peu de temps (45mn46s au lieu des 45 minutes souhaitées pour espérer terminer en 3h12’),
▪ Km 15 : On longe l’Hyppodrome de Vincennes – Pour l’instant tout est OK
(bonne jambe et le cœur suit sans annoncer le moindre essoufflement).
″Super, j’ai repris un peu de temps″ (les 15km en 01h08’02’’ soit 14 secondes
de gagnées sur les 5 derniers kilomètres),
▪ Semi : Avenue Daumesnil, on longe la coulée verte en direction de Bastille.
Zut, une petite douleur a commencé à se faire sentir dans le pli de l’aine droite et cela a eu un impact sur ma foulée ce que confirmait mon chrono (perte de 2mn12s en l’espace de 5km).
″Pas de panique Denis, en revoyant à la baisse tes prétentions de course tu es toujours dans les cordes pour te caler sur un 03h15″ (passage au semi en 01h37’08),
▪ Km 25 : Voie Georges Pompidou à hauteur de Châtelet, Aïe, la douleur me gêne (articulairement et musculairement) et en plus j’ai la sensation très étrange d’avoir une jambe droite qui devient instable et insensible.
Malgré cette carence ″mécanique″ (ça manque peut-être d’huile) je suis dans
le nouveau timing que je me suis imposé (passage en 01h55’22’’ soit 3 petites secondes d’avance sur l’abaque temps du 3h15).
▪ Km 30 : Avenue du Président Kennedy, la Tour Eiffel est derrière nous
et nous sommes au seuil du mur fictif que l’on redoute tant.
J’éprouve le besoin de boire beaucoup et de m’arroser la tête et la nuque
dès que l’occasion se présente (bac à eau,…).
Du côté des sensations c’est moyen à cause de cette douleur à l’aine qui est de plus en plus lancinante (j’ai d’ailleurs perdu 1mn30s sur les 5 derniers km)
▪ Km 35 : On entame le faux plat montant de l’avenue des Fortifications
qui se situe le long de l’hyppodrome d’Auteuil.
Je suis dans le dur avec cette douleur (j’ai encore perdu du temps – 5 minutes de retard sur la base du 03h15).
″Tiens bon Denis , prend le temps de boire et de manger sur les derniers ravito et modère ton allure en fonction du mal ressenti le principal étant de terminer sans casse et avec le sourire″
▪ Km 40 : Allée de Longchamp, la promenade ″Bois de Boulogne″
se termine et ça commence à sentir….la zone d’arrivée.
Je ne pense plus au chrono depuis le 35ème mais j’essaie de maintenir une foulée qui me permet d’envisager un 03h25’.
▪ Arrivée : Avenue Foch, la ligne d’arrivée est enfin franchie, résultat 03h25’50’’.
Mon petit challenge des derniers kilomètres a été réussi à 10 secondes près (ne pas dépasser ma barrière psychologique du 03h25).
Le chrono espéré n’était certes pas au rendez-vous ceci étant je garderai un bon souvenir de ce marathon rendu casse-pattes par de trop bonnes conditions climatiques pour la saison. Après tout je suis encore FINISHER sur un 42,195km et c’est bien là l’objectif à privilégier quand on s’est préparer pour une telle épreuve considérée comme mythique.
En conclusion, ce Marathon aura été une nouvelle fois pour moi une belle aventure humaine (dépassement de soi-même, l’écoute de son corps,…).
S’agissant de la douleur, celle-ci a depuis disparu (ouf, la blessure a été évitée !). Récupération jusqu’à samedi puis reprise des footings en douceur à compter de dimanche en vue des prochaines étapes, notamment le trail 32 kms des Voleurs de temps début Juin.
Bizzatoutes et tous, et encore félicitations à toute l’équipe beauchampoise qui s’est frottée au Marathon de Cheverny.
Denis
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