Les exercices d’assouplissement visent à augmenter l’amplitude du mouvement autour d’une articulation

Les étirements musculaires concernent seulement le muscle. Ils servent à rétablir la longueur standard du muscle qui s’est contracté dans l’effort ou qui s’est raidi. Ils ne recherchent pas un gain maximal dans la liberté de mouvement de l’articulation. Les exercices d’assouplissement vont au-delà de cette limite. Ils vont augmenter l’amplitude du mouvement en accroissant la souplesse et par la même limiter les freins des muscles antagonistes (muscles opposés qui limitent le mouvement de la fonction recherchée). Ils travaillent sur l’articulation et tout son environnement, les muscles bien-sûr qu’ils cherchent à étendre au-delà de la taille normale initiale, mais aussi tout le tissu conjonctif c’est-à-dire les tendons, les ligaments et la capsule articulaire.

A quel moment pratiquer les exercices d’assouplissement?

Si le muscle est chaud, pendant ou juste après une séance d’entraînement, il va s’étirer facilement jusqu’à sa longueur maximale normale. Or ce n’est pas cela qui est recherché dans l’assouplissement mais plutôt un gain d’extension. De plus l’étirement du muscle va empêcher de travailler sur l’environnement de l’articulation. C’est pour cela que les exercices d’étirement se pratiquent plutôt à froid, sur un muscle raide et au repos, à un moment bien séparé de l’entraînement – au réveil, par exemple. L’intérêt de travailler à froid est aussi d’abaisser le seuil de perception de la douleur pour permettre de contrôler plus finement un mouvement dans les zones limites.

Comment pratiquer les exercices d’assouplissement

Ils se pratiquent en position d’extension maximale. C’est pour cela qu’ils doivent être exécutés très lentement, de façon progressive et avec beaucoup de précautions. De manière générale les mouvements d’assouplissement doivent être bien contrôlés. Il faut absolument éviter les « temps ressors »

A qui s’adressent les exercices d’assouplissement?

A tout le monde. C’est en fait en plus une récupération passive qui vient compléter celle active d’après séance. Tout en acquérant une flexibilité normale. Les assouplissements sont nécessaires pour certains athlètes qui ont besoin d’un surcroît de souplesse pour réaliser des performances spécifiques ce qui veut dire qu’il faut privilégier les muscles ayant le plus travaillé.

Si les exercices d’assouplissement sont mal exécutés ils peuvent entraîner des blessures ou fragiliser l’articulation. La crainte en effet est que le gain en souplesse s’accompagne d’une perte de tonicité. On rejoint ici le principe d’équilibre entre la force et la souplesse mais je pense que de ce côté-là on a de la marge car les heures passées à courir auront du mal à être compensées même si on est très assidus aux assouplissements.

Conclusion

Ne pas confondre « Etirements » et « Assouplissements »

L’étirement s’effectue à froid avec toute la douceur et toutes les précautions citées plus haut, pour allonger les fibres musculaires, alors que l’assouplissement se pratique sur un muscle bien chaud afin de travailler en plus tout le reste des facteurs limitants l’articulation.

Le rôle de ces exercices est triple : Sécurité, Performance, Confort ;

Sécurité car bien des blessures musculaires et tendineuses peuvent être évitées.

Performance car en limitant les freins dus aux raideurs on augmente la rentabilité du geste.

Confort pour rendre les lendemains moins difficiles. (Surtout en cas d’entrainements consécutifs).

A vous de jouer

M.Y.