Et bien c'est fait. J'ai bouclé mon premier 100 km en 12 h 52 et je suis encore sur mon
petit nuage.
Je tiens à remercier tous les organisateurs de cette superbe course. Il n'y a rien à redire.
Tout est au top. Et quelle ambiance sur la route entre coureurs. Les encouragements fusent de partout (le public et les bénévoles au ravitaillement)
Vous devez vous souvenir de moi quand j'ai dit sur le forum que je faisais deux entrainements de 42 km en une semaine. Certains n'étaient pas d'accord, d'autres m'approuvaient.
Je ne me suis pas laissé influencer et j'ai effectivement fait un marathon le mercredi en entrainement et un autre le dimanche d'après en compétition, les deux en 5 heures.
En fait j'ai commencé l'entrainement Millau le 15 août et il a fallu que je mette les bouchées doubles.
J'étais un peu fatiguée 10 jours avant Millau et donc j'ai levé le pied (2 sorties d'une heure).
Sur Millau, je suis passée en 5 h 15 environ au marathon. Tout allait bien. J'ai fait la méthode Cyrano sur le premier marathon.
Je comptais reprendre le meneur d'allure des 13 h à Millau, mais il était déjà parti.
Je ne me suis pas affolée. Nous étions à ce moment là trois du même club (Seb, Alain et moi), et un des trois (Alain) qui a déjà fait Millau, pensait que nous finirions en 14 heures. A ce moment là, mon seul but était de finir et le temps final m'était égal (la chaleur me faisait peur)
Nous avons monté la côte de Creissels en marchant ainsi que la côte du Viaduc.
Nous avons continué à faire la méthode Cyrano sur le long faux plat montant et après nous avons attaqué toute la côte de Tiergues en marchant. Là nous n'étions plus que deux (mon mari et moi) et nous nous sommes mutuellement encouragés, quand l'un diminuait l'allure, l'autre relançait la machine. Notre copain nous a laché très vite en haut du Viaduc, il commençait à avoir des crampes. Bravo à lui, car il a fini avec des crampes jusqu'au bout.
Nous sommes descendus sur St-Affrique en 11 à l'heure et là nous avons vraiment commencé à y croire.
Nous ne faisions que doubler (du Marathon à l'arrivée, nous n'avons fait que doubler) et c'est grisant.
Nous avons remonter la côte de Tiergues en marchant et en haut j'ai senti une crampe monter que j'ai géré (ça été la seule).
La descente a été prudente de peur que la crampe revienne, mon mari à ce moment là avait ralenti l'allure pour m'attendre.
Puis nous avons retrouvé deux copains (Laurent et Laetitia) sur leur vélo à Saint-Rome qui nous ont pris nos porte bidons et là je me suis sentie toute légère. La montée vers le viaduc s'est faite en marchant et du Viaduc à l'arrivée, c'est moi qui est attendue mon mari.
J'ai dépassé un des meneurs d'allure de 13 h sur le pont à Millau qui m'a encouragé, il était tout seul, il avait fait partir tout son groupe devant, m'a-t-il dit.
A un kilomètre de l'arrivée, j'ai eu une grosse envie de vomir. Je pense que c'était la peur et la joie de terminer.
Nous avons fini main dans la main avec mon mari. Ce sera pour moi un moment inoubliable.
Après petite douche, repas en regardant les autres arriver, massage. J'ai attendu tous les coureurs et coureuses de notre club, les autres étaient partis dormir. La dernière est arrivée en 18 heures.
Je voulais remercier Marcel que tout le monde connait. Il y a deux ans, il faisait partie de notre club et il m'avait fortement conseillé de faire un 100 bornes. Il était sûr que j'arriverais au bout. J'ai été très contente de le revoir à Millau.
Je pense que ma gestion de course a été la bonne, car partie très lentement sur le premier marathon, j'ai pu remonter beaucoup de monde sur la deuxième partie, la plus dure. La tête n'a pas eu besoin de marcher, car les douleurs de jambe étaient plus que gérables. Pas plus dur que sur marathon.
Maintenant je pense à la récupération.

L'année prochaine, je pense faire les Templiers et refaire Millau en 2011 (vivement 2011).